Article paru dans le Ouest France du 30 aôut 2022 : Le plus gros « bahut » sarthois paré pour la rentrée

Effectifs, travaux, temps forts de l’année, projets… À l’approche de la rentrée, tour d’horizon du lycée Touchard-Washington, dont le proviseur Jean-François Bourdon entretient la « couleur » scientifique et industrielle.

Combien d’élèves attend le lycée général et professionnel Touchard, le plus grand du département, en cette rentrée 2022, le 1^er septembre ?

Environ 2 350, dont 140 internes. Il n’en faut pas davantage. J’ai d’ailleurs cherché à limiter les effectifs, en demandant au rectorat des fermetures de classes. Les élèves de secondes seront répartis en douze classes. Nous avons aussi 600 étudiants, en BTS et classes prépa.

Le lycée compte 250 professeurs et 350 personnes pour l’administration, la restauration, la maintenance.

Est-ce un casse-tête d’établir les emplois du temps de tout ce petit monde ?

On y travaille tout au long de l’année, jusqu’en juillet, quand on a toutes les informations. Du côté des professeurs, nous ne recevons pas de demandes trop exigeantes. C’était plus compliqué dans mes précédents postes, en région parisienne ! Les emplois du temps, c’est du boulot, c’est long, mais pas très compliqué.

Y aura-t-il, comme l’a promis le ministre de l’Éducation nationale, un enseignant devant chaque classe ?

La menace du manque de professeurs, c’est la blague qu’on nous sert tous les ans. Je ne suis pas inquiet.

Quels travaux ont été menés ?

L’amphithéâtre poursuit sa transformation en salle de spectacle. La sonorisation a été refaite, on travaille sur les éclairages et on allonge la scène. Mais le gros chantier, c’est la rénovation du toit des ateliers, mené plein pot cet été. Il va déborder en septembre, mais c’était la meilleure solution.

Les filières scientifiques et industrielles attirent toujours les jeunes ?

Un(e) élève qui a choisi la STI2D (1) par exemple, n’a pas trop de soucis à se faire. Je souhaite en faire une classe d’excellence, préparatoire aux grandes écoles d’ingénieurs, à la rentrée prochaine.

Nous voulons aussi, pour 2023, un BTS prothésiste dentaire. Nous le proposons déjà, mais voulons le rendre accessible à ceux qui ne sont pas passés par le bac pro. C’est un métier qui se développe. Manuel et quasi artistique il y a quelques années, il se pratique aujourd’hui avec des outils numériques de conception 3D. Nous avons le matériel et les enseignants.

Le lycée Touchard est également tourné vers les arts ?

Les enseignants de l’option histoire des arts ont monté un projet, avec quatre lycées de pays voisins. Ils ont décroché d’importants fonds européens pour organiser des échanges avec ces lycées, installer un espace d’exposition dans le hall et accueillir des artistes. C’est déjà une belle réussite.

Attendez-vous un mouvement contestataire des lycéens, comme lors de précédentes rentrées ?

À moins d’une prochaine annonce du gouvernement… Cette année, je ne vois pas de motif suffisant. Cependant, les agitateurs professionnels n’en ont pas besoin !

Quels temps forts attendent le lycée dans les prochains mois ?

Le 6 octobre, une soirée réunira nos entreprises partenaires, et leurs tuteurs qui accueillent nos apprentis. Nous allons aussi organiser quatre remises de diplômes pour nos anciens élèves. Pas à l’américaine, mais un peu solennelle quand même, en octobre et novembre. Et en début d’année prochaine, l’esplanade du lycée sera baptisée Samuel Paty (2).

(1) Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, dès la classe de première.

(2) Professeur assassiné après un cours sur la liberté d’expression, devant son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) en 2020.

1 300

Le nombre de repas qui seront servis à la cantine du lycée chaque jour. « On y mange mieux que dans mes précédents lycées », assure le proviseur.