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Des élèves de 2nde européenne anglais tournent des courts-métrages

Le projet People’s Faces a été imaginé et développé par des enseignants d’anglais et d’histoire-géographie de la Section Européenne anglais du Lycée Touchard.

En effet, dans ces temps de pandémie, il est bon de se référer à la culture et en l’occurrence à l’œuvre de Kae Tempest. C’est une artiste britannique dont le travail est primé dans la musique, l’écriture, la poésie et le théâtre. Kae Tempest a publié en 2019 son troisième disque The Book of Traps and Lessons où figure le morceau People’s Faces.

Le texte de ce titre a été étudié par des élèves de Seconde étudiant l’histoire-géographie en anglais. Il fait écho à la réalité sociale du Royaume-Uni, thème qui imprime toutes les créations de Kae Tempest et permet de créer un chemin d’étude où se rejoignent les rappeurs Stormzy ou la poétesse Warsan Shire. La question des inégalités de la ville de Londres fut par exemple analysée à travers le prisme de l’incendie de Grenfell en 2017. Les élèves ont aussi parallèlement créé des spoken words.

Le principal objectif fut de produire des court-métrages mettant en image les paroles de People’s Faces. Les élèves se sont répartis en quatre groupes pour imaginer des séquences issues de leur interprétation des citations sélectionnées. De véritables scénarios sont nés grâce au travail avec la professeure de lettres de la classe.

C’est alors que les élèves ont rencontré un professionnel : Théo Belnou, vidéaste de Digital Studio Production. Théo a obtenu il y a quelques années son baccalauréat scientifique option européenne anglais puis a suivi des études d’audiovisuel. Il a ensuite travaillé à Toronto (Canada) avant de s’installer à Valence (Espagne) où il réside actuellement, ce qui lui permet de mener aussi des actions en France auprès de scolaires.

Une première rencontre en visioconférence en décembre a permis aux élèves d’avoir un retour sur leur travail et d’être à l’écoute des conseils sur le découpage technique du scénario, le cadrage et la définition de l’image.

Le rendez-vous était pris pour les vendredi 7, lundi 10 et mardi 11 janvier. En effet, le vidéaste a souhaité que le projet se réalise trois jours scolaires consécutifs pour que l’élan créatif puisse s’accomplir.

Dans un premier temps, les élèves ont donc assisté à une master class de Théo. Il leur a été permis d’utiliser le matériel professionnel et de s’essayer au port de la caméra avec stabilisateur, de se muer en cadreur, technicien lumière et même modèle.

Ils ont aussi pu s’assurer que leurs plans étaient opérationnels pour le tournage.

Chaque groupe s’est donc organisé pour construire des histoires en images en tournant des scènes au lycée, à domicile et dans la ville du Mans. Les mots de Kae Tempest évoquent des territoires du quotidien (gare, fleuve, bureaux,transport en commun) situés dans le périmètre de proximité du lycée comme ils le sont dans la métropole londonienne au coeur du texte originel. Il faut alors prendre le temps de trouver le bon angle et solliciter le vidéaste pour des plans plus techniques réalisables grâce au matériel et surtout le savoir-faire de Théo. Les élèves apprennent sur le terrain les rouages de la technique audiovisuelle. Et l’imaginaire du Mans bat son plein. En effet, le décor de la Cité Plantagenêt inspire. Les élèves se projettent dans le Vieux Mans pour exprimer leurs idées grâce à la caméra et le téléphone portable, utilisé de façon créative.

A la genèse de ce travail, il y avait une première écoute de la chanson de Kae Tempest. Le lendemain du tournage, les élèves doivent se plonger à nouveau dans la musique pour retrouver les extraits qui les avaient touchés particulièrement et qui désormais s’associent aux images filmées.

Théo Belnou est aussi présent pour accompagner les élèves dans la découverte et la pratique de logiciels professionnels (Da Vinci Resolve et Adobe Pro). Ils se confrontent à l’exigence du travail : concentration, application, efforts répétés et patience devant un ordinateur parfois récalcitrant. Le travail est réparti et la composition naît progressivement.

Le timing est respecté. 16h : les courts-métrages peuvent être projetés sur le grand écran de l’amphithéâtre.

Félicitations aux élèves et aux différents enseignants qui se sont investis dans ce projet très formateur !

Quelques photos et un article :